L’utérus : un émonctoire poubelle ?
1. Notre organisme : un véritable transformateur énergétique !
Notre corps peut être comparé à un transformateur à travers lequel circulent des énergies. Ces énergies réceptionnées seront transformées, dépensées puis éliminées.
- Réception des énergies
- Par voie digestive (aliments),
- Par voie respiratoire (air),
- Par voie cutanée (soleil.
- Transformations métaboliques, digestives
- Dépense des énergies transformées : exercice, digestion, renouvellement des cellules,
- Elimination par les émonctoires
L’organisme a une capacité de transformation limitée. L’apport énergétique doit donc être adapté à ses capacités. Les énergies transformées doivent être toutes dépensées ou éliminées sinon les déchets s’accumuleront et, par la suite, des perturbations du fonctionnement organique apparaîtront.
2. Les déchets
L'organisme s'encrasse tout au long des saisons, par différents types de déchets.
Il existe des déchets qui proviennent de l'extérieur du corps et qui pénètrent dans notre organisme par les voies respiratoires, digestives et cutanées.
Il existe également une source interne de production de déchets qui proviennent du métabolisme et sont provoqués par l'usure organique (débris de cellule, cadavres de globules rouges, déchets de protéines, minéraux usés,...).
Dans cette catégorie de déchets, on retrouve les cristaux et les colles. En quoi consistent vraiment ces déchets ?
Les cristaux
Ces déchets durs et blessants sont solubles dans les liquides et évacués par les reins et les glandes sudoripares qui, avec l'urine et la sueur offrent un abondant support à leur dissolution.
Les cristaux sont des résidus (acide urique, …) provenant de la digestion et de l'utilisation d'aliments riches en protéines (tels que viande, poisson, oeufs, produits laitiers, légumineuses et céréales), d'un excès d'aliments acides ou de mauvais glucides (sucre raffiné,...).
Lorsqu'ils s'accumulent dans l'organisme, ils causent des maladies généralement douloureuses comme les rhumatismes aigus et chroniques, les sciatiques, les calculs, les névrites, les eczémas secs,...
Les colles
Ces déchets sont des glaires (matière visqueuse) non solubles dans les liquides et s'éliminent par le foie, les intestins et les glandes sébacées. La bile, les selles et le sébum sont donc des supports à l'élimination des colles.
Si ces émonctoires n'éliminent pas suffisamment, ce sont les voies respiratoires et l'utérus qui prendront le relais.
Les colles proviennent d'une alimentation trop riche en glucides (céréales, pain, pâtes,...) et lipides (graisses).
Les maladies de colles ne sont en général pas douloureuses comme celles des cristaux. Par contre, elles coulent. Ce sont les catarrhes des voies respiratoires tels que l'asthme, les bronchites, les sinusites,... les catarrhes de la peau tels que l'eczéma coulant, l'acné, les catarrhes de l'utérus et des voies digestives.
L’organisme doit donc éliminer deux types déchets : les toxines et les toxiques
- Les « toxines » naturelles issues de la digestion, de la dégradation des bases azotées contenues dans les molécules d’ADN, ou encore du fonctionnement de la cellule. Ceux sont les déchets ménagers dont la cellule et le corps doivent se débarrasser quotidiennement.
- Les « toxiques » d’origine naturelle ou artificielle. Si la toxine s’accumule insidieusement avant de générer une maladie, le toxique peut s’avérer dangereux en exposition dite aigüe. Le toxique est un poison au sens ancien du terme, capable éventuellement de provoquer la mort lors d’une surexposition.
3. Quelles sont les origines de ces déchets :
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4. Comment éliminer ces substances nocives ?
Notre organisme possède des voies d’élimination appelées émonctoires. On dénombre :
- 5 émonctoires principaux : foie, intestins, reins, peau, voies, respiratoires
- 5 émonctoires secondaires : glandes salivaires, glandes lacrymales, amygdales, utérus, sperme
Ces émonctoires vont éliminer nos déchets de 3 manières différentes :
La voie naturelle : Transpiration et élimination des déchets
En pratiquant une ou plusieurs activités physiques, et en buvant beaucoup, on peut éliminer naturellement les toxines provenant d’une alimentation équilibrée, et une partie des toxiques par les voies naturelles.
La voie consciente : Drainage et détoxication
- En effectuant un drainage : jeune, diète, monodiète, cures de printemps ou d’automne, plantes,...
Le drainage consiste à stimuler l’élimination par nos « émonctoires » des toxines qui peuvent encrasser notre organisme ou certaines parties de notre organisme. Ce terme général désigne aussi bien l’élimination de toxines que de toxiques. Elle se fait en 3 étapes :
- une mobilisation des déchets du sang et de la lymphe,
- un transport vers l’organe d’élimination adapté à la nature de l’encrassement,
- une épuration des toxines par une action de filtration au niveau de l’émonctoire déterminé.
Lorsque la charge toxinique est très importante, ce qu’on voit chez les gros mangeurs de charcuterie, de produits laitiers de vache, de soja ou de levure (aliments riches en purines), on effectuera un drainage en douceur, car la libération dans le sang de toxines ou toxiques en grande quantité peut produire ce qu’on appelle un « choc de détoxication ». Généralement, cela se manifeste par des poussées de boutons, ce qui peut paraître désagréable, mais cela est généralement bon signe, malgré tout. Ces poussées se calment et disparaissent progressivement, ce qui indique que l’organisme se débarrasse des substances nocives.
- En effectuant une détoxication
La détoxication est un terme qui désigne plutôt l’élimination de toxiques à l’aide notamment de plantes, et sous surveillance médicale.
La voie inconsciente : Grossesse et allaitement
- en faisant un bébé :
Une femme qui veut avoir un enfant se doit d’effectuer un drainage avant de tomber enceinte. Effectivement, pendant les trois premiers mois, le fœtus est considéré par l’organisme de la mère comme une sorte « d’émonctoire supplémentaire », si bien que l’enfant récupère durant la période de la grossesse tous les toxiques et toxines accumulés chez sa mère depuis des années.
- en allaitant
5. Quels sont les principaux émonctoires ?
Le rein
Le rein est par excellence l’organe qui nettoie le sang de ses toxines. Ce drainage est effectué par le néphron, unité fonctionnelle du rein. Ce néphron élimine les petites molécules toxiques et toxines, ainsi que les métaux lourds (le mercure dans une moindre mesure), les médicaments de synthèse, les dioxines, les drogues, etc.
Le foie
Le foie est un éliminateur de déchets, par la bile notamment, mais aussi un transformateur de déchets.
Lorsque les globules rouges meurent, l’hémoglobine qu’ils contiennent est recyclée. Le foie transforme également l’ammoniaque en urée, ce qui permet d’éliminer des déchets azotés ensuite par les reins.
Mais le foie est également le garde fou post digestif. Lorsque nous consommons des aliments contenant toxiques et toxines, les molécules issues de la digestion passent la barrière intestinale dans le sang et la lymphe. Les toxines et toxiques qui arrivent dans le sang sont dirigés vers le foie, par la veine porte hépatique. Le foie effectue alors un travail de filtration et de neutralisation de ces substances indésirables.
Le colon
Le colon élimine principalement les cellules mortes des muqueuses intestinales et une partie de la bile issue de la vésicule biliaire. Mais c’est aussi un éliminateur de métaux lourds. En particulier, le colon élimine 90% du mercure, tandis que les reins n’en éliminent que 10%.
Les poumons
Les poumons, quant à eux, éliminent le gaz carbonique en excédent, limitant alors l’acidose du sang, ainsi que certaines substances malodorantes.
La peau
La peau n’est qu’un « émonctoire secondaire », mais nécessaire malgré tout. Certaines personnes sont décédées de s’être enduites la peau entièrement de peintures pendant un carnaval. Cette peau élimine 10% des déchets éliminés par les reins. Si les reins ou le foie sont débordés, la peau s’encrasse rapidement, et apparaissent alors acné, eczémas, furonculoses, éruptions de boutons, etc.
6. L’utérus et le sein : des émonctoires dangereusement sous estimés !
Chez les femmes, les règles peuvent constituer un facteur d’élimination de déchets. C’est pourquoi certains considèrent l’utérus comme un émonctoire supplémentaire, même s’il a fonction première de donner la vie. Cela dit, cette faculté chez la femme d’éliminer mieux les déchets peut expliquer sa plus grande espérance de vie que chez l’homme.
Toutefois, lors de la grossesse, il devient un émonctoire principal et permet à la femme d’évacuer ses poubelles !
Les toxiques accumulés par la mère, et stockés dans ses réserves graisseuses depuis son enfance, sont déchargées pour nourrir physiologiquement l’enfant pendant la grossesse et l’allaitement. Elle a ainsi la possibilité de se décharger sur son enfant à naitre d’une part importante de sa charge toxique. Cette charge peut s’additionner de génération en génération : nous en sommes maintenant à la deuxième ou troisième génération intoxiquée.
Ainsi, à la naissance, on peut détecter dans le cordon des enfants apparemment en bonne santé, et dans leurs cheveux, plusieurs dizaines de produits toxiques. On parle actuellement d’enfants pré pollués.
La prise de position de la FIGO — qui regroupe 125 sociétés nationales de gynécologie et d’obstétrique — rejoint celle, publiée deux jours plus tôt, de l’Endocrine Society : L’exposition aux polluants de l’environnement, aux perturbateurs endocriniens et au tabac, est en cause dans plusieurs maladies émergentes : diabète de type 2, obésité, cancers hormonodépendants (sein, prostate, thyroïde) et troubles neuro-comportementaux (autisme, troubles de l’attention, hyperactivité, etc.). Il y a une recrudescence du syndrome des ovaires micropolykystiques, cause importante de l’infertilité, de l’endométriose, qui touche des femmes de plus en plus jeunes, et la qualité du sperme s’est effondrée.
Posons-nous la bonne question :
ce n'est plus seulement
quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ?
mais aussi :
Quels enfants allons-nous laisser à la planète ?
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Isabelle Laporte
Diététicienne nutritionniste